Au VIe siècle av. J.-C., la cité athénienne traverse une
crise politique et sociale très grave, due à l'accaparement des terres et
des fonctions dirigeantes par les nobles (Eupatrides).
« Après cela, il arriva que les nobles et la foule furent en
conflit pendant un long temps. En effet, le régime
politique était oligarchique en tout; et, en particulier, les
pauvres, leurs femmes et leurs enfants étaient les esclaves des riches.
On les appelait « clients » et « sizeniers » (hectémores)
: car c'est à condition de ne garder que le sixième de la
récolte qu'ils travaillaient sur les domaines des riches.
Toute la terre était dans un petit nombre de mains; et, si les paysans
ne payaient pas leur fermage, on pouvait les emmener, eux, leurs femmes
et leurs enfants; car les prêts avaient toutes les personnes
pour gages jusqu'à Solon, qui fut le
premier chef du parti populaire. Donc, pour la foule,
le plus pénible et le plus amer des maux
politiques était cet esclavage; pourtant, elle
avait tous autres sujets de mécontentement; car, pour ainsi
dire, elle ne possédait aucun droit. »
Aristote, Constitution d'Athènes, II. (Traduction G. Mathieu et B. Haussoulier)
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